Le CE du 21 juin 2018 a été l’occasion d’examiner la situation économique et financière d’Axa IM, que la Direction cite pour justifier son « Plan de Départ Volontaire » (PDV) visant à supprimer plus de 200 emplois dont la grande majorité en France. Mais la suppression ciblée d’emplois a déjà commencé l’année dernière. Au titre des comptes 2017, la ligne comptable « Ruptures et litiges » a été multipliée par cinq en 2017 par rapport à la moyenne des montants constatés en 2015 et 2016. Ramenée à la masse salariale brute hors bonus des sociétés de l’UES AXA IM, cela représente environ 20% des salaires fixes, rien qu’en 2017. L’Ugict-CGT a rendu un avis défavorable. Devinez quel syndicat a donné un avis favorable ?
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Contre toute attente, la Direction d’Axa IM a réuni en urgence une séance extraordinaire du Comité d’Entreprise le 18 juin dernier avec un point unique et cryptique à l’ordre du jour : « Information sur la situation d’Axa IM ». Les élus ont écouté bouche bée la Direction pérorer toute la journée (moins la pause déjeuner, bien entendu) sur la nécessité de mettre en place un « Plan de Départ Volontaire ». Celui-ci consiste à économiser 100 millions d’euros par la suppression de plus de 200 postes, dont 160 en France et 40 à Londres. Avec l’image souriante de la Direction, l’annonce a été immédiatement relayée par les médias. La Direction dans les jours qui suivaient a réuni les salariés département par département pour leur annoncer ce projet en leur donnant le nombre de salariés ciblés pour leur département, alors que ce projet avait été présenté aux IRP comme « confidentiel » tant que les négociations avec les syndicats représentatifs ne soient engagées. L’Ugict-CGT dénonce la contradiction entre cette annonce et les assurances données par la Direction il y a quelques mois, consistant à nier toute suppression d’effectif au titre des « nouvelles » orientations stratégiques à horizon 2020. A suivre…
Après plusieurs départs (volontaires ou non) de l’équipe Framlington, la Direction a pris la décision de mettre en place une nouvelle organisation pour l’équipe Axa IM Framlington « Real Estate Investment Trusts », ou « Reits » (prononcé comme « frites ») et l’intégration des salariés au sein d’AXA REIM SGP a été validée par le Comité d’Entreprise du 29 mars dernier. L’Ugict-AIM était seule à rendre un avis DÉFAVORABLE. La Direction avait annoncé son « projet de nouvelle organisation de l’équipe REITS et l’intégration des collaborateurs au sein d’AXA REIM SGP » au CE du 22 mars. L’Ugict-AIM s’interroge sur le fort risque business qui n’a pas été pris en compte, et demande l’impact sur la rémunération des salariés transférés (structure du bonus pool). Il y a lieu de rappeler que cette « équipe aussi chevronnée que compétente » qui gère AXA Aedificandi et AXA WF Framlington a montrée son savoir faire depuis 10 ans. Cette équipe n’a pas été consultée en amont et il est à craindre que ce transfert ne masque autre chose. L’Ugict-AIM a été la seule à se soucier de la modification des contrats et conditions de travail des salariés en demandant le recueil d’avis du CHSCT, que la Direction et les autres élus ont refusé.
Encore de l’unité syndicale chez AXA IM ! L’ensemble des syndicats ont signé l’accord sur la promotion de la Qualité de Vie au Travail (« QVT ») au sein d’AXA IM. Soucieuse des conséquences des risques psychosociaux comme le mal-être et la souffrance au travail, les tensions psychiques, le surmenage et l’épuisement professionnel, l’anxiété et la dépression, les addictions ou les troubles cardiovasculaires (….), la Direction s’est engagée à travailler avec les syndicats signataires pour prévenir et accompagner les risques psychosociaux qu’engendrent ses projets de « transformation » à venir. A notre réunion syndicale du jeudi 1er février 2018, les adhérents du Syndicat Ugict-AIM ont unanimement décidé de participer au dispositif, et notre Syndicat a été le premier à signer le texte qui a recueilli l’approbation de tous les syndicats catégoriel et intercatégoriels au sein de l’UES AXA IM.
Depuis le premier article de Bloomberg relatif aux réflexions stratégiques du Groupe AXA sur le futur d’AXA IM, le 14 septembre dernier, tout le monde en parle. Une semaine plus tard, au CE du 21 septembre 2017, le Directeur Général s’est rendu au Comité d’entreprise en dehors de tout point prévu à l’ordre du jour. Après un échange houleux avec le Secrétaire du CE, qui cumule son mandat avec celui du délégué syndical CFDT, ce dernier a menacé de contacter l’Agefi, le quotidien économique, s’il ne recevait pas sur le champ une réponse à sa question, « oui ou non, AXA IM est-il en vente ? » Le DG a réitéré que, par principe, nous avons pour politique de ne pas commenter les rumeurs de marché, et a proposé de ne pas nous laisser distraire par ces rumeurs mais continuer à nous concentrer sur les sujets importants. Chose promise, chose faite, un article est apparu le lendemain dans Agefi, intitulé « La CFDT redoute une restructuration chez AXA IM ». Et voilà que tombe de plein fouet le masque d’hypocrisie : Le syndicat qui prône le « réformisme » (sur la première page de sa dernière profession de foi) –, qui depuis des années se prononce « favorable » à toute réorganisation présentée aux CE et CHSCT, qui a validé sans réserve l’externalisation du back-office ainsi que la cession d’AXA Private Equity –, a maintenant peur de la « transformation » d’AXA IM. Ugict-CGT ne partage ni la confiance aveugle que cette organisation syndicale a donné à la Direction depuis des années, ni la peur qu’elle affiche et tente de susciter parmi les salariés aujourd’hui.
Le Comité d’Entreprise Extraordinaire AXA IM du 31 août 2017 avait pour point unique à l’ordre du jour la consultation du CE sur le projet de réorganisation du département European Active Fixed Income (EAFI). Le projet a été soumis pour la première fois au CE du 27 avril dernier dont l’ordre du jour était d’annoncer une nomination, mais aussi présenter une réorganisation et ceci uniquement pour simple information. L’Ugict-CGT et des délégués du personnel AXA IM ont par la suite posé d’autres questions auxquelles la Direction a répondu par un fin de non-recevoir à la réunion des Délégués du Personnel du 30 mai 2017. Puis lors du CE du 22 juin, des élus ont demandé à ce que le dossier leur soit présenté pour consultation, ce qui a provoqué la séance exceptionnelle du 31 août : l’Ugict-CGT était seule à avoir eu le courage de rendre un avis défavorable à la fusion des trois équipes existantes (qui marchent très bien d’ailleurs selon l’ancienne organisation) et la suppression de la distinction entre les gérants spécialisés « taux », « crédit » et « money markets » ; l’Ugict-CGT était seule à dénoncer une modification importante de l’horaire collectif du travail qui empiète sur l’autonomie des cadres au forfait jours et a demandé la saisine du CHSCT ; et l’Ugict-CGT était seule à proposer des conditions pour que son avis dévienne favorable, notamment au sujet de la création de nouveaux postes ouverts à la candidature de tout salarié compétent souhaitant y postuler.
Le Comité d’Entreprise Extraordinaire du 17 juillet dernier a été dédié à la poursuite de l’information sur la « transformation » d’AXA IM en vue de la prochaine consultation du CE sur la réorganisation des départements Multi-Asset Client Solutions (ou « MACS« , pour les familiers), Product Specialists Unit (« PSU« ) et Operations AXA REIM (Real Estate Investment Managers). Ugict-CGT informe les salariés sur les conséquences de ces réorganisations pour leurs emplois et rémunérations, les met en garde contre les risques, et leur donne des conseils pour faire valoir leurs droits à la formation professionnelle et sociale, à utiliser lors de cette période de profondes transformations de l’UES AXA IM.