La Commission de suivi annuelle GPEC UES Axa IM (« Observatoire des métiers ») ne s’est pas tenue depuis le 8 juin 2017. Par courriel du 8 novembre 2018, suite à nos multiples relances, la Direction s’est engagée à « décaler la tenue de cet observatoire à l’issue de la négociation annuelle obligatoire actuellement en cours », sans que ce soit suivi d’effet depuis lors. Par courriel du 12 novembre 2019, soit un an plus tard, la Direction a fixé la date pour la tenue de l’observatoire des métiers au titre de l’année 2019, soit le 20 décembre 2019 à 10h, et a demandé aux organisations syndicales d’indiquer leur représentants pour cet observatoire. Par la suite, la Direction a annulé cette réunion, sans en avertir les délégués syndicaux. L’accord GPEC arrivant à l’expiration en octobre 2019, l’Ugict-CGT a demandé l’ouverture des négociations sur les thèmes soumis à la négociation périodique obligatoire.
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L’accord sur le télétravail au sein d’Axa IM a expiré en octobre 2019. La Direction a tardé à ouvrir les négociations pour renouveler cet accord, ayant annulé la première réunion à ce sujet, prévue par le calendrier prévisionnel NAO le 22 novembre 2019 et n’engageant effectivement les négociations qu’à compter du 13 janvier 2020. Notre Syndicat revendique que le sujet du « Flexwork » soit intégrer dans les négociations sur le télétravail, compte tenu que ces deux sujets sont intimement liés. Nous rappelons que la Direction a déjà mis en place par décision unilatérale le Flexwork au sein de plusieurs équipes chez Axa IM, et qu’elle met en place également de manière unilatérale des « Groupes d’expression » composés des « Ambassadeurs Flex » et animés par un prestataire extérieur, en outre-passant la négociation collective sur les conditions de travail au sein de l’entreprise au titre de la NAO.
En matière de négociation d’un accord sur l’égalité professionnelle entre les Hommes et les Femmes, l’engagement sérieux et loyal des négociations implique que l’employeur ait communiqué aux organisation syndicales représentatives des indicateurs chiffrés permettant de faire un diagnostic pertinent, visant à réduire les écarts de rémunération et les différences de déroulement de carrière entre les femmes et les hommes. A la différence des autres organisations syndicales systématiquement signataires des accords précédents, l’Ugict-AIM n’accepte pas le simple engagement de “vigilance” de la Direction dans la mesure où il ne contient aucun engagement quantifiable et aucun moyen de contrôle …
Contre toute attente, la Direction a encore une fois annulé toute discussion sur les salaires effectifs lors de la NAO en cours, alors qu’elle avait annoncé lors de la réunion de négociation précédente du 9 décembre 2019 que la prochaine réunion NAO sur les salaires serait, justement, le 13 janvier 2020.
Les signataires habituels des accords salariaux UES Axa IM acceptent les augmentations, primes et bonus tellement bas que la direction dépasse chaque année les budgets « négociés ». Voilà ce que démontre le suivi Ugict-AIM des accords salariaux UES Axa IM signés depuis 4 ans. L’Ugict-AIM n’a signé aucun des accords parce qu’ils entérinent le principe d’une individualisation quasi-totale des salaires, primes et bonus chez Axa IM. L’Ugict-AIM est le SEUL syndicat chez Axa IM qui n’a pas signé ces accords, notamment parce que l’Ugict-AIM est le SEUL syndicat dont le pouvoir de décision n’émane pas des syndicats du Groupe.
Par tract distribué aux salariés d’Axa IM dès la rentrée le 6 janvier 2020, une certaine organisation syndicale a annoncé en grande pompe qu’une de « ses » revendications a été « enfin entendue par la Direction » : « Celle-ci prévoit de permettre aux salariés qui le souhaitent d’opter pour les Tickets Restaurant, dans un système flexible ». Elle a ensuite fait état de la décision unilatérale de la Direction d’Axa IM, annoncé au CSE du 20 décembre dernier en outre-passant la négociation collective, d’octroyer aux salariés qui le souhaitent un nombre de Tickets Restaurant correspondant au nombre de jours du mois précédent au cours desquels le salarié n’est pas allé à la cantine, d’une valeur d’ « environ » 9€ dont 3€ déduits du bulletin du salaire et 6€ contribués par la Direction. Elle a annoncé, enfin, que ce projet « a obtenu un avis favorable de la part de vos élus CFDT ». L’Ugict-CGT dénonce ce jeu des dupes qui ne pourrait résulter que d’une concertation entre la Direction et cette organisation syndicale afin de saboter la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) qui est manifestement déloyale.
Dans une publicité pour son plan d’épargne retraite mis en ligne du juillet 2019 au janvier 2020, AXA avait déjà annoncé « la baisse programmée des futures pensions », pour vendre ses produits d’épargne retraite, ce que dénonce l’association ATTAC, reporté par FranceTVInfo. Les assureurs, depuis fort longtemps, veulent privatiser la sécurité sociale et les retraites, qui seront données à des fonds de pensions dont on connait les faillites aux USA. Axa tout comme d’autres sociétés d’assurances avait déjà commencé à négocier la retraite par capitalisation avec le gouvernement Fillon sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et ont participé à la rédaction du projet d’Emmanuel Macron, en même temps que Blackrock et d’autres intéressés. C’est largement connu et logique car dans l’intérêt évident des banques, assureurs et gestionnaires de fonds. Ce qui est dénoncé aujourd’hui par ATTAC, et relayé par FranceTVInfo, c’est l’instrumentalisation de la reforme des retraites par Axa afin de créer un climat anxiogène pour pousser les salariés à acheter ses produits de retraite par capitalisation, ainsi que la contradiction de sa publicité par rapport à celle du gouvernement qui continue à maintenir que ses réformes « ne devront entraîner ni baisse des pensions, pour préserver le pouvoir d’achat des retraités, ni hausse du coût du travail, pour garantir la compétitivité de notre économie ».
Lors de la réunion du 8 janvier dernier entre la Direction et les organisations syndicales au sein d’AXA IM, les partenaires sociaux ont procédé au comptage des Bons de Financement Syndicaux (BFS) remis par les salariés à leurs syndicats préférés respectifs. Globalement, seulement 46% des salariés ont remis leur BFS à un syndicat, par rapport à 56% l’année dernière en plein PDV. Le soutien pour la CFDT continue son déclin quasi-systématique à son plus bas historique à 260, par rapport à son plus haut de 430 en 2012 (-40%) et par rapport à 285 en 2019 (-9%). La CFE-CGC a perdu presque 100 BFS pour ne collecter que 188, par rapport à 276 l’année dernière (-32%). La collecte de l’Ugict-CGT s’est établie à 92, ce qui représente également une baisse par rapport aux deux dernières années, mais à cette exception près représente la plus grande collecte de l’histoire de notre Syndicat. Mais par rapport à notre score électoral de février 2019, les BFS remis à l’Ugict-CGT, qui sont exactement le même nombre que de voix, représente en pourcentage une progression de 5 points, soit 17% du total. Nous remercions vivement les salariés qui ont compris la différence entre un réel syndicat statutaire d’entreprise et les syndicats du groupe, et qui ont choisi de soutenir l’action sociale Ugict-CGT au sein de l’UES Axa IM.