Auteur/autrice : Webmaster Page 29 of 65
Lors du CSE d’Axa IM du 23 décembre dernier, l’Ugict-CGT a rendu un avis DEFAVORABLE au protocole présenté aux élus et relatif aux modalités de retour à Majunga en 2021 dans le cadre du déconfinement Covid-19. Trois raisons motivent cet avis négatif. Tout d’abord, la Direction a refusé notre demande de mettre à la disposition des salariés les outils nécessaires à l’exercice de leur télétravail dans des conditions satisfaisantes : alors que nous accueillons favorablement la décision tardive du Groupe Axa de fournir un écran d’une valeur de 150€ aux salariés, la Direction d’Axa IM continue de refuser notre demande d’un siège ergonomique à usage professionnel, dont le coût peut approcher les 1000€ ; elle refuse aussi notre demande d’une station d’accueil (« docking station ») pour permettre aux salariés qui en auraient besoin de disposer de deux écrans. De plus, la Direction a refusé notre demande d’une indemnisation forfaitaire des jours de télétravail à hauteur des plafonds autorisés par l’URSSAF. Alors que les salariés sont TOUS en télétravail à mi-temps ou à plein temps depuis mars 2020, la Direction ne leur a octroyé à ce jour aucune indemnité ! Enfin, la Direction a refusé notre demande d’une prime de risque pour les salariés obligés de venir sur site durant les confinements, ce qui est parfaitement inéquitable au vu des risques sanitaires qu’ils encourent et des frais supplémentaires qu’ils doivent supporter. Le Syndicat Ugict Axa IM estime que la Direction profite de cette période de confinement pour faire des économies, lesquelles sont de facto supportées en totalité par les salariés. Quelle serait l’attitude de la Direction si l’on restait confiné pendant encore six mois, ou même pendant plus longtemps ? La Direction va-t-elle encore et encore profiter seule des économies réalisées pendant ces circonstances exceptionnelles, au détriment de la Qualité de Vie au Travail des salariés ?
L’année 2020 était prédestinée à être une année très difficile. Selon les astrologues, l’explication se trouverait dans les étoiles : en janvier, Saturne et Pluton se sont croisées, deux planètes avec des énergies négatives. Saturne est le reflet de nos peurs et de nos restrictions, tandis que Pluton, celui du contrôle et des obsessions. Ce croisement se produit environ une fois tous les 33 ans et marque toujours une grande transition, pendant laquelle les structures de la société peuvent s’effondrer, pour être reconstruites après. Historiquement, les Première et Deuxième Guerres mondiales ont toutes deux eu lieu durant le croisement de Saturne et de Pluton. On associe aussi ce funeste croisement avec la Guerre Froide dans les années 1980. C’est la raison pour laquelle plusieurs astrologues avaient prévu la Troisième Guerre mondiale en 2020. Mais nous voulons tout de même voir 2020 comme une année qui nous aura rendus plus forts, plus lucides, plus solidaires, et ce, malgré les immenses difficultés économiques rencontrées et bien entendu la tragédie sanitaire et ses nombreuses victimes de par le monde. Nous avons une pensée émue pour celles et ceux qui nous ont quittés. Malgré tout, il faut être optimistes, nous n’avons pas le choix, et le Syndicat Ugict Axa IM souhaite donc à tous les salariés de notre entreprise, ainsi qu’à leurs familles et à leurs amis, un Joyeux Noël, et des vacances bien méritées.
Le CSE d’Axa IM s’est réuni le 17 décembre 2020 afin de rendre un avis sur les orientations stratégiques pour les trois prochaines années, présentées initialement par la Direction le 23 septembre dernier. Tandis que, les années passées, nous avions droit à une présentation complète, substantielle, et chiffrée de la stratégie triennale de l’entreprise, cette année les orientations stratégiques nous ont été présentées sur une page seulement : « développer des moteurs de croissance durables », « poursuivre la simplification de nos processus », « intensifier la présence d’AXA IM sur l’ESG », et « accroître notre collaboration avec le Groupe ». Sans donner de cibles financières, la Direction réaffirme la baisse à venir de la dotation du Fonds Général du Groupe Axa et la focalisation des ressources sur les investissements alternatifs. Une question s’est posée sur la place d’Axa IM dans le plan annoncé récemment par le Groupe de réduire sa base des coûts « en absolu », en France et en Europe, de 300 millions d’euros (cliquez ici pour voir la présentation). Mais, étant désigné « moteur de croissance » du Groupe, Axa IM ne sera pas assujetti à cette réduction, ses coûts progressant même légèrement, au total, sur la période 2020-2023. Néanmoins, les coûts des fonctions « support » transverses devront être significativement réduits : la Direction annonce des économies imposées d’un montant 30 millions d’euros sur trois ans, correspondant à une baisse relative de 10% ! Les économies imposées aux fonctions « support » transverses serviront à financer l’expansion des équipes de gestion et de vente dans les domaines désormais prioritaires d’Axa IM, comme par exemple la gestion alternative, la thématique ESG, et le retail, dernière marotte en date. A noter que la Direction déclare désormais que « chaque départ est l’occasion de repenser l’organisation »…
Le 24 novembre 2020, à l’issue du vote du CSE sur le projet d’évolution de l’organisation des équipes de Project Management, s’est posée la question de la signification exacte de la « prise d’acte » dans le contexte d’un recueil d’avis en CSE. Certains élus ont estimé que la prise d’acte équivalait à une « abstention » et ne comptait donc pas dans le départage des votes « favorables » et des votes « défavorables ». D’autres élus, ainsi que la Direction, ont au contraire estimé que la prise d’acte, n’étant pas expressément un vote « pour », était juridiquement un vote « contre ». Après vérification, une prise d’acte est en effet équivalente à un vote défavorable ! Pourquoi cette distinction est-elle importante ? Parce que dans le cas du vote en question, 7 élus seulement ont rendu un avis favorable, tandis que 10 élus ont « pris acte » : juridiquement, l’avis rendu a donc été majoritairement défavorable !
Dans son tract, envoyé le 25 novembre 2020 à tous les salariés d’Axa IM depuis la boîte mail Infos Syndicales, une section syndicale déclare revendiquer une « mise à disposition par la Direction des outils nécessaires à l’exercice du télétravail dans des conditions satisfaisantes (ex : écran)« . C’est un mensonge de plus, et l’Ugict-Axa IM n’a d’autre choix que d’exercer son droit de réponse. En effet, lors des négociations du nouvel accord de télétravail, SEULE l’Ugict-Axa IM a revendiqué la fourniture à domicile d’un package de matériel décent pour tout télétravailleur qui en ferait la demande : station d’accueil (« docking station »), moniteur PC, clavier, souris, siège ergonomique (lire notre tract). Notre demande a été rejetée par les signataires de l’accord. En outre, lors du CSE du 4 novembre 2020, la Direction a maintenu son refus de matériel spécifique pour les télétravailleurs, et elle l’a fait AVEC L’APPROBATION des élus des sections syndicales majoritaires (lire notre tract). D’où vient donc cette « prise en charge d’un écran PC DELL« , présentée en « info de dernière minute » comme « une suite favorable à nos demandes » ? En réalité, la décision d’offrir ces petits écrans bas de gamme (la résolution HD de 1920×1080 est aujourd’hui totalement dépassée par le 4K) a été prise au niveau d’Axa France, et n’a donc rien à voir avec la négociation collective sur le télétravail qui a été menée chez Axa IM.
Dans un tract, envoyé le 25 novembre 2020 à tous les salariés d’Axa IM depuis la boîte mail Infos Syndicales, une section syndicale déclare revendiquer une « indemnisation forfaitaire des jours de télétravail à hauteur des plafonds autorisés par l’URSSAF« . Mais c’est totalement faux! L’Ugict-Axa IM se doit de répondre à ce mensonge: nous avons été LES SEULS à revendiquer le montant maximum de 50€ par mois (lire notre tract). Le nouvel accord sur le télétravail signé par LES AUTRES organisations syndicales, MAIS PAS par l’Ugict-Axa IM, ne prévoit que 20€ maximum par mois, quel que soit le nombre de jours télétravaillés par semaine. Or l’URSSAF avait indiqué, dès le 18 décembre 2019, qu’une exonération de cotisations sociales pour les allocations forfaitaires de télétravail serait accordée à hauteur de 10€, par mois, et par journée de télétravail hebdomadaire, soit 30€ mensuels pour trois jours par semaine. Ainsi, les salariés d’Axa IM qui choisiront la formule de 3 jours par semaine se verront privés, à cause de la signature de leurs représentants, de 10€ défiscalisés par mois ! En outre, ce qui est encore pire, l’URSSAF permet l’exonération des cotisations sociales lors des situations « exceptionnelles » d’une durée supérieure à un mois, à hauteur de 40€ par mois pour 4 jours de télétravail, et de 50€ par mois pour 5 jours de télétravail. Mais, dans le nouvel accord Axa IM signé par les sections syndicales majoritaires, mais PAS par l’Ugict-Axa IM, l’indemnité de télétravail de 20€ « n’est pas due en cas de télétravail exceptionnel« .
Dans un tract, envoyé le 25 novembre 2020 à tous les salariés d’Axa IM depuis la boîte mail Infos Syndicales, une section syndicale déclare revendiquer une « prime de risque pour les salariés obligés de venir sur site durant les confinements ». C’EST UN MENSONGE, car rien n’est plus loin de la réalité! L’Ugict-Axa IM se doit donc d’utiliser son droit de réponse : lors des négociations sur le télétravail, nous avons été le SEUL syndicat à revendiquer une éligibilité automatique au télétravail pour tous les salariés, et nous avons aussi été les SEULS à demander, pour les salariés dont les fonctions ne sont pas éligibles au télétravail, une prime de sujétion (que nous proposons de calculer sur la base du prorata de la prime d’astreinte hebdomadaire de 315€ bruts, prévue dans l’accord sur le travail exceptionnel – lire notre tract). Deux organisations syndicales, mais pas l’Ugict-Axa IM, ont alors signé l’accord du 6 octobre 2020 sur le télétravail, accord qui ne prévoyait aucune indemnisation! De même, lors du recueil de l’avis du CSE, le 4 novembre 2020, sur la mise à jour du protocole de confinement, l’Ugict-Axa IM a une nouvelle fois été LA SEULE organisation à revendiquer cette prime de sujétion pour les salariés dont la présence sur site est obligatoire. Là encore, les autres élus et sections syndicales ont rendu un avis FAVORABLE au protocole, mis à jour après que la Direction a explicitement refusé le principe même de la prime de sujétion que nous réclamions (lire notre tract).